1. |
Décédé
05:05
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" Une fois décédé, qu’est-ce qu’il restera ?
Quelques voix sur cd entre rock et rap,
Des milliers de couplets, des parcelles d’existence ;
Ces visions resteront sous le sceau du silence.
Des piles entières en guise d’argumentaires,
Des précis similaires à bien d’autres sur Terre ;
Des cahiers bien remplis finiront dans l’oubli,
De banales théories qui seront anéanties.
Les êtres s’envolent mais les écrits brûlent.
Pas de farandole, sous le temps capitulent
Les paroles, les ratures, les majuscules,
L’écriture, les nuits folles montées en hyperboles,
Les coups durs, les sourires, les sutures ; à vrai dire,
Elles n’ont plus d’importance parce qu’elles n’ont plus d’avenir.
Lance les notes, que commence la danse ;
Que celles-ci évoquent nos vies intenses.
Jouez… Jouez ... Jusqu'à en perdre haleine,
Jouez… Jouez… Faites parler le thème.
Jouez...
Que les miens sachent que je partirai serein,
Les courroux et les haches enfouis en sous-terrain.
En fouinant dans les tas de points de vue ici-bas,
Ils trouveront des visions, des récits,
Je ne sais pas e qu’ils en feront…
Peut-être un gigantesque feu de paille,
Fin d’un cycle terrestre, la braise pour funérailles.
Chacune de ses lettres redeviendra poussière ;
Rares furent celles qui trouvèrent leur destinataire.
Les plumes sèchent, les stylos faiblissent,
Les œuvres titubent quand leurs pères périssent.
Ainsi soit-il ; dans les sacs de 100 litres s’empilent :
La rage, la bile, les tensions futiles.
Posés sur des pages, les mots immobiles,
Restent dans leur cage, sans qu’on dise qu’au fil,
Des années, des âges, les pensées subtiles
Seront les otages, d’une absence de deal…
Rendons leur Hommage... Jouez !
Lux perpetua luceat eis,
Dona eis requiem.
Amen.
Mais nous ne sommes pas morts.
Les vers et le son dévorent l'espace ;
Qui prétend à tort connaitre leur destination ?
La veille, la sève dans les veines, l'amer dans le sang,
Aujourd'hui, place à l'émotion et au règne de l'écho naissant.
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2. |
Seule
05:04
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http://www.paroles.net/makja/paroles-seule
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3. |
Wake Up
03:57
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"Medias aseptisés, pourtant devant l’écran,
Assis dans le divan les moutons s'amassent,
Confortablement ils prennent place, athées ou croyants,
Quelque-soit la classe,
Le bon sens s’efface quand le tube s’allume,
Ce n’est qu’un prélude,
La conscience bientôt perfusée,
Las esprits sont anesthésiés.
L’aiguille sournoisement se faufile
Lentement dans les veaux-cer,
De ces gens qui se foutent que l'on vende au plus cher
L’emplacement pour un sigle, qu’il trouve sa cible,
Qu’elle soit docile, prête, et disponible...
Wake Up.
Télécommande pour garrot du vieillard au gamin,
Vigilance zéro, chaque soir, chaque matin,
Une catin pour héroïne, un blaireau sous stéroïdes,
Un facho qui baratine avec qui un peuple s accoquine.
Dans le siège le francais se vautre, il se prend pour un autre,
Au goulot de l'opium, ingérant ce qu'on lui donne,
Ce que les medias rabâchent, ce que le JT claironne,
Bêtement, il le recrache tel un clone.
Wake Up.
Le cordon n'est pas ligaturé,
L'esprit critique par la bêtise se retrouve fracturé,
Moutons de panurge qui s'enlisent, par l'emprise,
La matière grise est manufacturée.
Industries audiovisuelles
Maniant les masses, savant rituel,
Endormi, on sommeille, on somnole,
Devant la même connerie que la veille.
Réveille-toi,
Wake Up.
Réveille-toi, le plus dur n'est pas la chute mais l'atterrissage,
Les minutes défilent, sors de l'engrenage,
Cut’ le fil, coupe la corde, avant qu'ils t'annihilent,
Et qu'ils te rendent amorphe, à en être immobile.
Presse le bouton ; l'urgence presse,
Tu croules sous les grandes messes,
Ils s'empressent que s'affaissent nos moelles épinières :
Lobotomie planétaire.
Réveille-toi,
Wake Up."
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4. |
Un Camp
05:02
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" Je n’ai pas choisi un camp,
Pour quelques temps après, le déserter ;
Seule la mort coupe l'effort, sans concerter.
J'ai mis mon âme, j'ai mis mon corps, au service d'une idée ;
Qu'importent les désaccords,
Le moteur n'est pas bridé.
Je vis mes idéaux,
Que cela te plaise ou pas.
Il n'y a qu'un Dieu,
Il jugera les saints, les faux dévots,
Et si la chance ne me sourit pas,
Serais-je un de ceux qui poursuivent sur le même pas ?
Tel un solitaire en haute mer,
Ou un fantassin en temps de guerre,
J'avance les pieds sur terre,
Le poids de l'âme errante,
Quand seul, le vide se fait entendre.
Je n’ai pas choisi un camp,
Pour quelques temps après le déserter.
Seule la mort coupe l'effort, sans concerter.
J'ai mis mon âme, j'ai mis mon corps, au service d'une idée ;
Qu'importent les désaccords,
Le moteur n'est pas bridé.
Le stress s'agrippe au corps,
Oui il pleut dehors ;
Dans mon crâne, c'est l'orage
Quand la rage souffle fort.
Je suis l'otage de mes convictions ;
Quand le cœur parle, l'entourage veut payer la rançon.
Donnez, vos pièces,
A celles et ceux, qui en ont besoin,
Les plus nécessiteux.
J'ai pris le soin de faire un trait,
Sur le mot regret, et ce malgré
Les sourcils de mes proches soucieux.
Je n’ai pas choisi un camp,
Pour quelques temps après le déserter.
Seule la mort coupe l'effort, sans concerter.
J'ai mis mon âme, j'ai mis mon corps, au service d'une idée ;
Qu'importent les désaccords,
Le moteur n'est pas bridé.
Main sur la barre,
Les amours, les emmerdes se narrent ;
15 ans sur le pont, quel sera le dernier port ?
Où seront posées les amarres ?
Vais-je donc faire le con ?
Vais-je donc tenir bon, me poser quelque part ?
Je n’ai pas choisi un camp,
Pour quelques temps après le déserter.
Seule la mort coupe l'effort, sans concerter.
J'ai mis mon âme, j'ai mis mon corps, au service d'une idée ;
Qu'importent les désaccords,
Le moteur n'est pas bridé.
Un M visible sur l'oriflamme :
Un sigle, des signes, des flammes
Tapies entre les cils,
Qui lèchent les âmes voisines ;
Viens l'ami, sèche tes larmes ! "
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MAKJA Bordeaux, France
"Si tu ne viens pas au maquis,
MAKJA viendra à toi."
En ces terres
arrière,
royaume des ronces tenaces où les arômes errent,
la plume et la voix de MAKJA se jouent des lois de la gravité.
Pas d’artifice, juste une présence, une parole singulière
portée dans la tradition des plus grands interprètes français.
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